Voyage de novembre 2011

Lundi 12 décembre
La fin du voyage


Hier a eu lieu la première réunion de l'association depuis notre retour du Burkina. 
Nous mettrons bientôt en ligne le compte-rendu avec nos objectifs pour 2012, le budget prévisionnel et les actions envisagées pour mener à bien le projet de soutien de l'école de Samaradougou. 
À NOTER : Parmi les petits objets qui seront vendus, nous proposerons des porte-monnaies réalisés par l'association GAFREH dont l'activité permet à des femmes de Bobo Dioulasso d'acquérir une autonomie financière, grâce à leur travail, et contribue à préserver l'environnement. En effet, la matière première utilisée pour la confection d'objets est le plastique recyclé. Des sacs usagés sont ainsi collectés à Bobo et dans les environs, lavés, découpés en fines lanières qui sont ensuite  assemblées, filées puis montées sur un métier à tisser. Il s'agit là encore d'une association qui gagne à être connue et encouragée.

À bientôt 
Corinne

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Vendredi 02 décembre nous avons quitté Bobo, les garçons de l'atelier et les enfants de la cour (séparation aussi douloureuse que prévue...). 
Nous avons passé les derniers jours à Ouagadougou. Merci à Chantal pour son accueil chaleureux et ses conseils avisés. Merci à elle et à Damienne pour leur gentillesse et leur gaieté contagieuse. Deux belles personnes !

D'autres gens bien à saluer : les membres de l'association  "La maison de Fati" parmi lesquels Caroline, Nicole, Paul, Bernardin et... encore Chantal, qui font un formidable travail contre une maladie peu connue chez nous mais véritablement effroyable : le Noma. 
On le sait et on le constate, au Burkina comme ailleurs, des organisations, plus ou moins connues et reconnues, ont une vision commerciale et non sociale de l'action humanitaire, gaspillant argent, énergie et confiance. Cette vulgarité a un effet décourageant. C'est pourquoi, après avoir visité un lieu comme "La Maison de Fati", on reprend confiance et on n'a qu'une envie, c'est de faire savoir qu'il existe de vraies personnes généreuses et des actions purement humanitaires. Nous avons vu ce centre qui accueille les familles démunies, prend en charge et assure sur place consultations, opérations chirurgicales et rééducation ; avec beaucoup d'émotion, nous pouvons témoigner de l'efficacité de cette formidable initiative. 
http://lamaisondefati.org/accueil/index.php?intChannelId=3

À bientôt 
Corinne

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Mercredi 30 novembre

Après quelques jours de déplacement en brousse, donc sans réseau, nous revoilà au cyber espace du quartier. 
Température à faire réver la majorité de nos lecteurs : 35°C à l'ombre, jour et nuit, et plus de 50°C au soleil (notre thermomètre ne sait pas mesurer au-delà...).
Petit résumé des derniers jours :

- Mardi 22 : 5 heures de trajet en car pour la présentation à la presse de l'ouvrage de Michel, "Burkina Faso, terre de bronze". Bernadette Nepveu de l'association Sidjimaya (qui depuis plusieurs années accueille Bamadou en France et organise des expositions de ses oeuvres) séjourne également à Bobo et nous accompagne. L'événement a eu lieu au ministère de la culture à Ouagadougou en présence de différentes personnalités, sous le parrainage du Grand Chancelier qui a lui même convoqué et... rémunéré les représentants de la télévision et des journaux locaux. En effet, nous apprenons avec surprise que la couverture d'un événement par la presse a un coût.

- Le mariage de la fille de Bamadou : durant toute la semaine, la population de la cour déjà bien dense s'agrandit de nombreux membres de la famille venus assister aux festivités. Il s'agit principalement des femmes de la famille qui vont s'affairer tout au long de la journée pour la préparation des repas et autres corvées habituelles, et le soir venu, sortir leurs plus beaux atours pour participer à des danses rythmées par des musiciens qui semblent infatiguables.

- Samedi 26 : arrivée à Samaradougou, rencontre de quelques habitants et visite de l'école. L'instituteur, Rodrigue Kam, nous présente aux élèves. Profitant de la récréation, Michel brise rapidement la glace en entraînant les enfants dans une partie de foot.
Après la classe, nous nous réunissons avec le président, le trésorier et la secrétaire burkinabès de Sininiasigi, l'instituteur, et des membres du conseil municipal. Un premier état de la situation nous permet de mesurer le travail colossal accompli par les villageois pour créer leur école et leurs efforts pour la faire vivre ; sont ensuite abordés les besoins pour permettre de continuer dans de bonnes conditions mais également pour scolariser les enfants qui n'ont pas pu l'être faute de place.

- Dimanche 27 : cérémonie avec le chef du village et d'autres représentants administratifs du secteur. Les habitants, qui pour certains ont parcouru 15 km à pied, nous réservent un accueil des plus chaleureux.
Chef de village, maire, Bamadou, Claire, Michel et moi prenons la parole à tour de rôle, nos interventions sont traduites tantôt en français, tantôt en Dioula par Rodrigue ; nous sommes invités à danser, et cette fois Michel ne peut y couper... Ceux qui connaissent son aversion pour cet exercice apprécieront, surtout si je rajoute que les joueurs de balafon ont fait savoir qu'ils le remerciaient pour « sa démonstration de pas, pas-possibles... ! »
Comme prévu, Claire nous dit au revoir en fin d'après-midi de façon à reprendre son avion lundi soir ; Michel et moi restons sur place pour collecter images et textes en vue de la réalisation de notre livre.

- Lundi 28 et mardi 29 : nous passons la journée dans la classe.
Lundi 6 heures, Michel s'est fait accompagner en moto chez des enfants qui font un long trajet à pied pour venir à l'école de façon à faire la route avec eux. À 17 heures, il accompagne un autre groupe et en suit un 3e autre le matin suivant.
Tout au long de ces journées nous échangerons beaucoup avec l'enseignant, qui loge dans la case voisine de la nôtre, dont nous admirons le travail et l'ouverture d'esprit. Nous développerons tout cela un peu plus tard. Je promets d'être plus précises par la suite, mais pour l'heure les émotions sont encore trop vivaces.

Mardi soir retour à Bobo-Dioulasso.

Corinne


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29 novembre 2011



Bonjour à tous, me voici de retour en France... Notre séjour à Samaradougou a été très prometteur. Nous avons du travail mais la population se démène pour que les enfants puissent aller à l'école et les femmes ont décidé elles aussi de pouvoir apprendre à lire et à écrire. Ce fut très émouvant. Je taperai mon rapport prochainement et rassemblerai mes esprits...le décalage là est très dur à digérer! A très bientôt... Une pensée pour Corinne et Michel qui sont encore sur place! Bises. 
Claire


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23 novembre 2011

Coup de coeur




Poussés par la soif, nous sommes entrés à plusieurs reprises dans une petite boutique qui se trouve près du cyber-espace que nous fréquentons. Debout derrière son comptoir, Damien nous sourit et finit par questionner doucement Michel sur son appareil photo.

Au mot " livre ", le visage de Damien s'éclaire, il nous parle de son goût pour la littérature et de son regret de ne pas avoir pu continuer ses études. Il finit par nous montrer un cahier dans lequel il écrit selon son inspiration, poème, scenario... Il nous lit son dernier texte, et là c'est un choc.

Avec son accord et parce que comme tout auteur, son voeu le plus cher, est d'être lu, nous vous offrons le fruit de cette rencontre. À découvrir sur la page spéciale qui porte son nom.  






À mon tour de prendre la parole. Rassurez-vous, tout va bien, je ne suis ni mariée de force à un chef de tribu, ni victime d'une tourista locale !

Notre voyage visait aussi trois rencontres... trois petites têtes, trois petits coeurs unis à la France : nos filleules ! Mariam, Makoya et Adjara que Corinne, Michel, Dominique, Céline, Laurent et moi parrainons. Michel avait fait la connaissance de Mariam l'an passé et avait craqué pour ce p'tit bout de 6 ans au grand sourire et au regard triste. À la requête de Bamadou, Dominique, Céline, Laurent et moi avons accepté de nous occuper de autres enfants en situation précaire privées de scolarité : Makoya et Adjara. Makoya vit désormais chez Bamadou. Elle est scolarisée dans une école privée avec Mariam et d'autres enfants de la cour à proximité. Adjara, quant à elle, fréquente l'école B, une structure annexe de celles des autres filles dans un autre quartier. L'an prochain, elle sera avec Mariam et Makoya. L'administration n'est pas plus simple ici que chez nous... On frôle la carte scolaire même si tout est payant !
Que sommes-nous pour ces petites ? Mystère... que ce soit en Dioula ou en français, les mots manquent. Mais les sourires, les regards complices, les jeux et les rires nous enrichissent profondément.
Claire  









Corinne sert de toise...







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20 novembre 2011

Pour ma part, je m'en tiendrai aujourd'hui à un compte-rendu des événements passés, et de ceux prévus pour les jours à venir, sans commentaires particuliers. La raison en est que nous avons vécu en très peu de temps des moments et des rencontres tellement forts (en particulier lors de la visite du vieux quartier de Bobo et de la découverte des Pics de Sindou), que je ressens le besoin de les assimiler avant de les retranscrire.

- jeudi 17 :
Invités à participer à l'une des étapes d'un mariage. Il s'agit d'accompagner la mariée avec force de musique et de danse. Tout au long du parcours, les musiciens sollicitent des petits groupes d'hommes ou de femmes.
Par chance, nous rencontrons dans la foule Adjara qui passera samedi et dimanche à la cour pour que nous fassions plus ample connaissance. Pour ceux qui l'ignorent, Adjara est parrainée par Céline et son époux Dominique qui sont trésorière et trésorier adjoint de Sininiasigi.

- vendredi 18 :
1/Visite guidée de la mosquée de Bobo-Dioulasso puis du plus ancien quartier de la ville, avec tour à tour, le secteur des animistes, des musulmans, des griots et des forgerons. Notre guide s'appelle Richard et nous décode les traditions qui régissent l'organisation du quartier. Visite du grand marché couvert.
2/ Dans l'après-midi, enfin notre première réunion avec 2 membres burkinabè de Sininiasigi : Bamoussa Ouattara, le président, et Minata Nizian, la secrétaire. Nous fixons ensemble le calendrier pour notre séjour à Samaradougou.
3/Le soir, nous participons à une soirée organisée en l'honneur des relations culturelles entre le conseil régional des Hauts Bassins et les conseils des régions Rhône-Alpes et de la Haute-Vienne.

- samedi 19 :
Comme convenu avec le président du conseil régional, un chauffeur nous attend pour nous conduire sur 2 sites incontournables et naturels du pays. Les Pics de Sindou et les Cascades de Banfora. Dans le but d'une mise en valeur de ces lieux, nous avons créé 2 pages supplémentaires sur ce blog.


http://sininiasigi.blogspot.com/p/pics-de-sindou.html


http://sininiasigi.blogspot.com/p/cascades.html


- dimanche 20 :
Matinée consacrée à la mise à jour du blog.


Pour les prochains jours :

- Mardi 22 aura lieu à 16h la séance de dédicace de l'ouvrage, réalisé l'an dernier par Michel, "Burkina Faso, terre de bronze". Organisée dans une salle du ministère de la culture à Ouagadougou sous le parrainage du Grand Chancelier, la présentation se fera en présence de personnalités culturelles et économiques du pays. Nous mesurons l'honneur qui nous est fait, et l'accueil nous encourage à poursuivre notre travail.
- L'effervescence va commencer dans la cour de Bamadou en vue du mariage de sa fille jeudi. 2 jours de préparation puis 3 jours de festivités...
Parallèlement, nous irons tous les 3 tenter d'en savoir plus, et avoir des éléments de comparaison pour Samaradougou, en rencontrant des chefs d'établissements dans une école privée et une école publique.
- Samedi 26, arrivée à Samaradougou pour découvrir l'école actuelle et assister aux séquences prévues par le maître pour la matinée, puis réunion avec le bureau de l'association.
- Dimanche, une rencontre est prévue avec l'ensemble des enfants, actuellement scolarisés ou pas, et de leurs parents. Ce soir-là nous dirons au revoir à Claire qui rentre en France lundi soir, et nous resterons sur place pendant quelques jours supplémentaires pour collecter images et témoignages pour notre prochain livre.

À bientôt

Corinne


Adjara Traoré
La mariée est portée en rythme par des jeunes qui se relaient.

Claire et Corinne sont invitées à danser en l'honneur de la mariée.

Michel est invité aussi mais continue à prendre des photos en même temps...


Dans la cour de Bamadou

Dans la cour de l'école

Visite de la vieille mosquée de Bobo Dioulasso



Visite de la vieille ville




Potière de la vieille ville



Atelier de couture au marché

Soirée culturelle organisée par le Conseil régional des Hauts Bassins

Visite des Pics de Sindoux









Pause fraîcheur aux Cascades




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17 novembre 2011



Skate-Board in Burkina Faso



Joris a préparé une planche à l'attention d'Ibrahim, le grand fils de Bamadou.

Il en rêvait depuis bien longtemps, nous avons pu lui offrir hier, il s'est jeté dans mes bras de bonheur. Merci Joris... Je lui ai montré (et si !) (et non pas : le pauvre !) comment patiner, trouver son équilibre, sentir sa planche... autant de choses que j'ai transmise à Joris et qu'il a depuis longtemps dépassé. Ibrahim m'a dit qu'il connaissait un endroit pour « rouler », juste à la sortie de l'école où il suit des cours du soir pour son Bac. J'irai bientôt avec lui, l'accompagner à un de ses cours et lui montrer quelques trucs pour qu'il devienne un vrai Skater Burkinabé.

Plaisir aussi de voir que la planche à peine reçue, Ibrahim tente d'apprendre aux autres garçons de la cour les quelques bases qu'il vient d'acquérir. La solidarité est ici de mise. Hier soir, nous avons assisté à une séance collective de devoirs pendant laquelle chacun récitait sa leçon, rythmée, rythmante pour les autres, sonoritée studieuse dans la salle de classe de la cour. Corinne et Claire ont aidé les enfants. J'ai pris des photos, bien sûr, mais pas trop pour ne pas les gêner. Travaillant au 50 et au 24mm, je suis obligé d'être très proche de mon sujet pour prendre mes photos. Deux focales qui obligent à être dans l'action, pratiquement acteur de l'action lorsque je travaille au 24mm.

Henri Cartier Bresson disait : lorsqu'un sujet paraît trop loin sur une photo, c'est parce qu'on ne s'est pas assez approché. Exit donc les téléobjectifs. Et au moment où j'écrit ces quelques mots, deux enfants sont près de moi et observent chacun de mes gestes, chacun de mes regards sur l'écran. Je montre parfois quelques photos à l'assemblée présente qui ne manque pas d'élargir celle-ci au voisinage pour aboutir à un visionnage pour 20 personnes sur un écran de 13 pouces.



Ce soir, nous assisterons à la fin du mariage d'une connaissance de Bamadou, ici à Bobo Dioulasso. Nous arriverons pour le début de la fête, de la danse. Sauvé par mon appareil photo, je ne pourrai danser moi-même. Il n'en sera pas de même pour Corinne et Claire que j'encouragerai à danser et photographirai bien entendu pour le plaisir de tous...



A bientôt,



Michel


En route pour l'école avec les enfants de la cour










Premiers essais d'Ibrahim


Une dernière partie avant d'aller à l'école... Le baby-foot est international.




Mariam


Makoya




Devant l'école. Comme chaque fois, Michel déclenche une vague d'enthousiasme avec son appareil photo et... ses grimaces !






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16 novembre 2011



Nous ne savons pas trop par où commencer. Tout d'abord, oui, nous sommes bien arrivés lundi soir. Après avoir eu quelques angoisses face au tapis déroulant des bagages, nous avons retrouvé un Bamadou tout sourire ! Grâce à lui, nous avons dès mardi rencontré des officiels burkinabès : Directeur du centre national d'artisanat d'art de Ouagadougou, Chef de cabinet du ministère de la culture, Grand Chancelier et président du conseil général de la région des Hauts Bassins. Tous nous ont permis de lier des partenariats potentiels pour la réalisation de l'ouvrage sur les écoliers de Samaradougou et vont faciliter nos déplacements (laisser-passer officiels, véhicules, etc.).

Nous avons déjà entamé la visite de l'école des enfants que nous parrainons (Mariam et Makoya) afin d'avoir une approche de ce qui se fait à Bobo Dioulasso. Cela nous servira en quelque sorte d'exemple et de base de travail pour nous aider à apporter un soutien à l'école de Samaradougou. Pour l'heure, nous attendons de "caler" notre séjour dans le village. Le réseau étant des plus approximatifs, cela prend un peu de temps !

Au cours des tous prochains jours, l'essentiel de notre activité sera d'ordre administratif et relationnel. Lorsque nous aurons plus de détails nous ne manquerons pas de vous tenir informés.

Sachez d'ores et déjà que l'accueil qui nous est réservé partout est des plus chaleureux et que celui de la famille de Bamadou est difficilement descriptible...
En bref, beaucoup d'émotion !
À bientôt,
Claire, Corinne et Michel

(Désolés mais les conditions techniques nous ont empêché de mettre des photos en ligne. Nous tâcherons d'en poser quand même dans les prochains jours)


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14 novembre 2011 : départ

Le compte à rebours est tellement lancé que nous voilà face à nos valises qui trépignent, Claire qui arrive, coincée dans les bouchons du Périgord en attendant ceux de Bordeaux. Chargement rapide de la voiture, check-up pendant la route, histoire d'être sûrs qu'on a bien oublié quelque chose, tout est bon, ou nous verrons sur place pour les détails.
Nous sommes protégés contre une armée de moustiques pendant les 25 prochaines années.
Nous sommes vaccinés contre les maladies connues et inconnues.
Nous sommes surtout hyper motivés pour travailler sur notre projet.
Alors que dire de plus à cette heure ?
Rien, sinon à bientôt.
À plus tard.
En Afrique. Au Burkina Faso, direction Samaradougou, via Bordeaux ; Paris ; Ouagadougou ; Bobo Dioulasso et les quelques villages qui nous séparent encore de notre objectif.
À bientôt avec des sourires d'enfants, comme des cadeaux, promis, pour tous les lecteurs du blog.

Michel

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Le compte à rebours est lancé.
5 jours avant le départ, lundi 14 novembre.
Bordeaux-Paris, décollage à 13h10, redécollage à 16h30 pour se poser à 21h45 sur le tarmac de la capitale : Ouagadougou.

L'arrivée est magnifique, surprenante la première fois, attendrissante pour ceux qui comme moi l'ont déjà vécue et reconnaissent alors les milliers de petits lampions, feux timides des foyers burkinabès, qui ont du mal à percer une nuit si profonde que de rares éclairages publiques tentent de repousser.
Il fait plus nuit qu'ailleurs alors que le ciel est limpide, parcouru d'étoiles invisibles chez nous.
Il fera chaud mais sans plus. Juste assez pour que la première gorgée d'eau avalée nous remplisse de bien-être. Le lendemain, dans la journée, une gorgée similaire ne parviendra qu'à nous dessoiffer sans jamais nous désaltérer. Et bien loin de nous en plaindre, dans la poussière, sous la lumière, chacun de nos sens à l'affût, à vif, nous réaliserons petit à petit que nous y sommes, au Burkina Faso, en Afrique.
Corinne et Claire découvrirons. Je retrouverai. Nous allons passer trois semaines en compagnie de Bamadou Traoré, de sa famille. Parcourir tant de chemins, rencontrer tant de gens, dormir dans des villages perdus que la géographie ignore, ou l'inverse, dans ce ventre du monde.
Puis, il faudra penser au travail qu nous amène ici. L'association Sininiasigi de Samaradougou.
Il faudra se mettre au point, prévoir mes séances de prises de vues, la partie reportage sur le vif, le suivi des élèves sur la route de l'école, les cours, la récré, la séance de lecture avec le doigt qui suit la ligne et décortique le mot pendant que mon oeil suit la scène et que mon doigt hésite, se retient, puis se décide à déclencher, à saisir, à capter une image, un moment, mon souhait de retranscrire, de traduire, de partager tout une histoire dans un instant. Merci, petit Jésus des photographes de m'offrir cette chance.

Je tâcherai jusqu'au départ de donner quelques informations sur les préparatifs.
Voici pour le moment une carte du pays.
Capitale, Ouagadougou.
Bamadou vit à Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays.
Samaradougou est à une quarantaine de kilomètres de chez lui.

Michel



12 commentaires:

  1. merci pour la carte, les premières impressions...
    M Gonnaud

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  2. Bonne aventure à vous, profitez de cette magie qui est dure à trouver dans nos vies occidentales, et qui vous émerveillera durant 3 belles semaines.
    Espérons des images aussi sensibles que lors du dernier voyage, ce qui sera fait à n'en pas douter, ou sera plutôt ressenti, avec la même âme que nous avons la chance d'apercevoir au quotidien.
    Et bonne chance à vos projets aussi nobles qu'essentiels, bien que le Monde l'ait semble-t'il oublié.
    Théo

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  3. Céline et Dominique15 novembre 2011 à 01:55

    Vous devez être enfin arrivés. Nous espérons que votre voyage s'est bien et la première nuit réparatrice. Nous avons hâte d'avoir de vos nouvelles et vos premières impressions. Bonjour à Bamadou et surtout à notre petite AJara.
    Famille Garraud-Ducret

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  4. Très heureuse de savoir que les premiers contacts se soient bien passés,
    que vous allez pouvoir vous déplacer plus librement grâce à la voiture, aux laisser-passer.
    Apparemment beaucoup d'émotions: Mariam,
    la famille de Bamadou... Nous sommes heureux pour vous.
    A bientôt pour la suite de votre aventure.
    Monique/Paul

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  5. Pas mal de travail, mais aussi de beaux souvenirs en perspective...
    Je vous souhaite un séjour chargé d'émotions, à l'image de celles ressenties à votre arrivée et merci de nous les faire partager.
    Bravo pour votre projet et à très bientôt.
    Marie-Claude

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  6. Ces photos d'enfants souriants, joyeux, studieux
    font ''chaud au coeur '' le sourire d'Ibrahim avec sa planche...
    Je comprends en voyant toutes ces photos combien vous devez être ''heureux''...
    Nous pensons tous très fort à vous.
    Monique

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  7. hallo les heureux voyageurs, à mon avis, Michel ne setrouve pas la où vous le prétendez car il n'est jamais sur les photos. Ou bien est-ce typique des photographes d'être partout et nulle part en même temps?
    Bonne continuation, Claudine, Jan, et kids

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  8. Photos superbes qui traduisent si bien la vie foisonnante, la joie et la tendresse...
    Continuez à nous faire rêver, à nous faire connaître ces lieux et ces enfants fascinants, éclatants de joie de vivre.
    Bises à Claire
    L

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  9. coucou claire

    c'est magique!! ça me donne envie d'y retourner
    très beau les textes de damien et les photos elles sont trop belles
    bonjour à bamadou et aux enfants !!
    bon continuation et profite !!
    bisous laure

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  10. Bonjour à tous,
    me voici de retour en France...et je suis tellement perdue que je ne me souviens plus des codes de connexion! Alors aujourd'hui j'interviens sous forme de commentaire! Notre séjour à Samaradougou a été très prometteur. Nous avons du travail mais la population se démène pour que les enfants puissent aller à l'école et les femmes ont décidé elles aussi de pouvoir apprendre à lire et à écrire. Ce fut très émouvant. Je taperai mon rapport prochainement et rassemblerai mes esprits...le décalage là est très dur à digérer! A très bientôt... Une pensée pour Corinne et Michel qui sont encore sur place! Bises

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  11. kikou Claire ,cé AURORE ! .les photos que vous avez prises sont très belles et en méme temps très émouvantes , bisoux

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    1. Salut, Claire, c'est Hugo. Je vois d'après les photos que vous vous êtes bien amusés au Burkina faso... En tous cas, le blog donne envie d'y aller ! Les enfants sont absolument superbes, et quels regards, ça vous transperce. On imagine que malgré les difficultés du quotidien, ces gens prennent aussi le temps de vivre, on ressent la "chaleur" communautaire, à priori bien loin de nos pensées individualistes occidentales. En tous cas, c'est quelque chose de positif que vous faites là, et ça doit être très enrichissant... Bon courage pour la suite,et prends soin de toi, bisous

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